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Les objectifs de la Délégation

L’objectif de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie est de créer, dans le pays, un espace commun de rencontres, d’échanges, de dialogue, de partage et de réflexions sur la promotion de la culture française et francophone en Géorgie, dans les domaines les plus divers, tels arts, langue, littérature, culture, traduction, éducation, science, histoire, économie, tourisme, sport, œnologie, médecine, entreprenariat, ainsi que  sur la promotion de la langue et la culture géorgienne en France et dans les pays francophones.

La Délégation développera ses activités en synergie avec les institutions et associations œuvrant pour la promotion de la langue, de la civilisation, de la culture française et francophone tant au niveau national qu’international (AUF, AFELSH, CIEF, CODFREURCOR, AGIR), avec l’Ambassade de France en Géorgie, avec l’Institut Français de Géorgie et ses différentes structures, avec la Chambre de Commerce et d’Industrie franco-géorgienne.

Dans la réalisation des objectifs fixés sont impliqués, à part les francophones géorgiens qui œuvrent au rayonnement de la langue et la culture française et francophones en Géorgie, les Géorgiens qui ont trouvé une deuxième patrie en France (Victor Hugo ne disait-il pas : « Tour homme a deux patries, la sienne et puis la France ») et qui continuent leurs activités au service de leurs deux patries.

Voir sur Youtube l’enregistrement de la cérémonie de l’installation de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie 

https://drive.google.com/file/d/1DiNRS8CHFeZRmX9g-

 

Les moyens d’action de la Délégation sont : publications, conférences, colloques, séminaires et tables rondes, expositions, auditions poétiques et musicales, concours ; promotions de la Francophonie ; aide à la mobilité estudiantine et académique ; coordination, avec l’Institut Français de Géorgie, de la célébration de la journée internationale de la Francophonie, organisation, à ces fins, de différentes activités ; continuer à promouvoir et à favoriser, en synergie avec CODFREURCOR, la science en français pour redonner au français son statut d’un vecteur de culture et de sciences en tant que langue de la recherche et des publications scientifiques et la formation des jeunes à la recherche ; aider les universités géorgiennes à la mise en place et au développement de la double diplômation ou la codiplômation au niveau de Master et de la cotutelle au niveau de Doctorat avec les universités françaises et francophones;  aider les établissements d’enseignement supérieur à organiser des stages pour les étudiants de Master tant dans les entreprises franco-géorgiennes installées en Géorgie que dans les pays d’Europe centrale et orientale, en synergie avec l’AUF.


XIIIe colloque international du Collège doctoral francophone régional 
d’Europe centrale et orientale en sciences humaines 
(CODFREURCOR)
« Français et histoire »
6, 7 et 8 novembre 2025
Département d’études romanes, 
Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid » (Sofia, Bulgarie)

https://sites.google.com/view/codfreurcor13sofia 

Appel à communication_13e CODFREURCOR (1)

Le 14 novembre 2024 a eu lieu la proclamation du lauréat du Choix Goncourt de la Géorgie. La cérémonie s’est déroulée à l’Université d’État Ilia et a été retransmise en direct par Zoom.
Le Choix Goncourt de la Géorgie 2023 a été attribué au roman de Jean-Baptiste Andrea, Veiller sur elle.

Atinati MAMATSASHVILI
Professeure de Littérature comparée, Université d’État Ilia
Présidente du jury général d’attribution du Prix Goncourt. Choix de la Géorgie
Discours d’introduction à la cérémonie de la proclamation du lauréat du Prix Goncourt. Choix de la Géorgie pour l’année 2023

 

Écrire dans l’urgence, remémorer, faire face (Triste tigre ; Veiller sur elle ; Humus ; Sarah, Susanne et l’écrivain)

Je tiens à remercier l’Université d’État Ilia qui nous accueille aujourd’hui et Monsieur Giorgi GVALIA, le vice-recteur. Je tiens également à remercier Son Excellence, l’Ambassadrice de France en Géorgie, Madame Shéraz GASRI, la Directrice de l’Institut Français de Géorgie et Conseillère de coopération et d’action culturelle, Madame Camille Nora, ainsi que la représentante du Bureau régional d’Europe centrale et orientale de l’AUF en Géorgie, Madame Tamar GARIBASHVILI, Responsable du Campus Numérique Francophone. J’adresse aussi mes remerciements à Monsieur Denis FADDA, Président International de La Renaissance Française, pour son soutien indéfectible.

 

Je tiens également à remercier Madame Mzago DOKHTOURICHVILI, professeure émérite de l’université d’État Ilia, ainsi que Madame Nana LALIASHVILI, directrice de la médiathèque de l’Institut Français de Géorgie, pour leur aide incommensurable dans l’organisation de cet événement auquel nous assistons aujourd’hui.

Comme le prix Goncourt devait être attribué par les étudiants, ceux-ci ont finalement participé aux sélections en tant que représentants de trois institutions différentes. Ils ont délibéré au sein des jurys intérieurs respectifs et ont choisi un représentant pour le jury général : l’université d’État Ilia (Tbilissi) a été représentée par Giorgi KURDADZE, l’université d’État Ivané Javakhishvili de Tbilissi – par Nino KACHARAVA, et les jeunes lecteurs de la médiathèque de l’Institut Français de Géorgie – par Tamar JANASHVILI.

Comme les années précédentes, le Choix Goncourt de la Géorgie 2023 a porté sur la troisième sélection du prix Goncourt, établie par l’Académie Goncourt. La Géorgie devait ainsi faire son choix parmi quatre écrivains : Neige SINNO, Triste tigre (P. O. L. 2023), Jean-Baptiste ANDRÉA, Veiller sur elle (L’Iconoclaste, 2023), Gaspard KOENIG, Humus (Les éditions de l’Observatoire, 2023) et Éric Reinhardt, Sarah, Susanne et l’écrivain (Gallimard, 2023).

En qualité de présidente du jury général d’attribution du Prix Goncourt. Choix de la Géorgie, je voudrais dire quelques mots sur chacune de ces œuvres, avant de passer la parole à Mariam GLONTI pour annoncer le nom de l’auteur sélectionné par la Géorgie.

Éric REINHARDT, Sarah, Susanne et l’écrivain

Le lecteur se retrouve témoin de la genèse de l’écriture, il assiste à la naissance du récit : les personnages, l’espace dans lequel ils seront placés, la ville (Dijon) où tout se déroulera, les événements (ou l’événement) déclencheurs – tout est en état de formation au fur et à mesure qu’on avance dans la lecture. C’est un récit sur le processus d’écriture.

Dès la première ligne, le « pacte » (pour reprendre le mot lejeunien) est scellé : on sait qu’il s’agit d’une fiction, car on nous raconte comment le nom du personnage fut choisi, comment la ville fut retenue. Mais en même temps, il y a une certaine incertitude – tout peut se révéler être une histoire vraie (celle vécue par Sarah). Ce qui est fiction, ce sont les noms propres, mais l’histoire, elle, peut être véridique. Tout aurait ainsi vraiment eu lieu.

Et puis, il y a ce troisième protagoniste, aux côtés de Sarah et de Susanne – l’écrivain lui-même. Non pas le narrateur, non, mais l’écrivain. Il fait d’ailleurs partie du titre et de l’histoire. Il ne se contente pas de raconter, il invente aussi des prénoms, des mots et des phrases. Et surtout, il raconte cette histoire à Sarah avant qu’elle ne soit écrite. Il y a donc une double transposition du récit : d’abord, c’est Sarah qui raconte son histoire à l’écrivain pour que son histoire soit écrite ; ensuite, c’est l’écrivain qui entame le dialogue avec Sarah en lui racontant à son tour quelle forme ce récit va prendre.

Dans l’une de ses interviews, Reinhardt explique avoir utilisé le style indirect libre pour ce roman, ce qui s’est avéré parfaitement adapté à ce projet spécifique.

La clôture du roman introduit un jeu supplémentaire entre la fiction et la réalité : il semblerait que la fin – le départ de Susanne pour Birmingham – ne fasse pas partie de l’histoire contée par Sarah à l’écrivain, mais soit une pure invention de la part de l’auteur. Cependant, le roman achevé s’avère cette fois être une source d’inspiration pour Sarah : elle décide de suivre le personnage fictif dans son élan de tout recommencer ou de commencer à vivre enfin. La fiction comme une révélation donc, par laquelle un « je » de la narration déléguée à l’autre (à l’écrivain qui écrit à sa place) revient à celle qui narre et qui n’ose pas écrire. Dans sa lettre finale adressée à l’écrivain, Sarah assume le « je » et assume par là même sa propre vie.

Jean-Baptiste ANDRÉA, Veiller sur elle

Veiller sur elle (prix Goncourt) de Jean-Baptiste ANDRÉA raconte l’histoire de Michelangelo Vitaliani, dit Mimo Vitaliani, qui s’étend sur un fond d’un demi-siècle, la première moitié du XXe siècle. C’est une sorte de roman d’apprentissage (Bildungsroman) dans lequel le lecteur suit le narrateur-protagoniste depuis sa naissance, en passant par son enfance, son adolescence et son accession à l’âge adulte, jusqu’à sa mort. Sur fond d’événements historiques – la Première Guerre mondiale, la montée du fascisme en Italie, puis la Seconde Guerre mondiale – le roman interroge les questions portant sur l’adhésion de diverses couches sociales au fascisme, sur l’opportunisme et l’antisémitisme. Mais c’est avant tout le rapport à l’art qui est au centre du roman : l’art peut-il se tenir à distance du politique et de l’histoire ? « Je ne sais pas qu’a dit Mussolini et je m’en fous. Je ne fais pas de politique » (p. 236), c’est la phrase que répète le protagoniste-sculpteur Mimo Vitaliani. Mais est-ce aussi insignifiant que d’accepter la commande de la part des dirigeants fascistes de la sculpture de L’Homme nouveau, destinée à orner la place de Predappio, « la ville natale du Duce » (p. 304) ?

Mais c’est avant tout l’histoire d’une longue amitié entre Mimo, le petit homme, le « dystrophique » talentueux devenu un très grand sculpteur, et Viola, « la fille qui n’a pas volé » (p. 316). Un rêve accompli d’une part, par le biais de l’art ; un rêve « cassé » (p. 387), abattu sur terre, de l’autre.

Si Michelangelo Vitaliani a modelé la pierre à l’image de la femme (en représentant Viola dans sa Pietà, plus précisément dans le Christ souffrant), Viola a su, quant à elle, modeler la personnalité du grand sculpteur. Elle lui donne en effet des livres lorsqu’ils sont encore adolescents, et lui apprend à formuler ses pensées et à mettre des mots sur celles-ci (par exemple, à se prononcer sur ses rêves ou à exprimer ses désirs). Elle lui glisse également des coupures de journaux des années 1930 sur la situation politique et les décrets contre les Juifs. C’est le récit d’une amitié sculptée ou pérennisée dans un marbre. 

C’est aussi un roman qui se lit d’un seul élan ; la narration fait surgir le récit en images : le lecteur voit les événements, qui lui sont contés, défiler sous ses yeux, à l’instar de l’image cinématographique. L’histoire surgit ainsi devant lui, vive, en couleurs, retentissante.

Les figures des peintres (anciens ou modernes) défilent et font partie intégrante de la narration : Michel-Ange Buonarroti, Fra Angelico, Véronèse, Léonard de Vinci, mais aussi Giacometti ou Luigi Russolo (La Révolte, 1911) ; Gabriele D’Annunzio, écrivain et aviateur, sert de modèle au rêve de voler de Viola. Un autre aviateur, Saint-Exupéry, n’y est pas nommé, mais on peut peut-être le deviner à travers l’histoire de la séparation du renard et du Petit Prince aux cheveux couleur de champ de blé, et celle de Viola disant à Mimo sa tristesse lorsque ce dernier est parti sans se retourner : « Quand tu dis au revoir à quelqu’un que tu aimes, tu fais quelques pas, puis tu te retournes pour la voir une dernière fois, peut-être même faire un petit signe de la main » (p. 70). Et le renard disant au Petit Prince : « – Il faut être très patient […] Tu t’assoiras d’abord un peu loin de moi, comme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t’asseoir un peu plus près… ».

Neige SINNO, Triste tigre

Lauréat du prix Goncourt des Lycéens, Triste tigre est un roman biographique qui raconte l’histoire d’une fille de sept ans qui sera violée pendant des années par son beau-père, alors qu’adulte, elle décide de porter plainte. Ce dernier ne niera pas les faits lors du procès et sera condamné à 9 ans de prison. C’est donc une histoire qui n’est pas vraiment celle d’une victime, mais celle d’une femme qui, une fois adulte, prend la parole, témoigne et fait condamner son bourreau. 

Le processus d’écriture occupe une place considérable (tout comme chez Éric REINHARDT) : il est en effet important de savoir si l’histoire que l’on lit est vraie ou inventée. S’agit-il de la vérité factuelle ou d’une fiction ? Pour rassurer son lecteur, l’autrice raconte les faits, mais aussi les sensations intimes. Toutefois, il semble que cela ne puisse pas être suffisant pour la « réalité » des faits. Il faut donc y ajouter les détails – du viol, du déroulement du procès, mais surtout les archives : les lettres manuscrites de la plainte déposée, les extraits de journaux.

Cependant, il est évident que l’écriture ne peut pas reconstituer exactement les faits qui se sont déroulés dans l’enfance. Je cite SINNO : « Il y a des incohérences dans le récit. C’est dangereux, les incohérences ; ça remet en cause la confiance que l’on a donnée à celle qui parle ; on commence à douter d’un détail et on doute de tout le reste » (p. 65). Mais la vérité de ce roman autobiographique ne réside pas dans le détail, mais dans l’écriture, dans ce que cette écriture construit à travers les incertitudes, les peurs, la douleur, à travers la construction d’un « je » narratif – un « je » fictionnel, non pas au sens d’affabulation, mais au sens d’un « je » de la narratrice-protagoniste du récit qui se crée (ici encore, on peut penser à la dualité de Susanne et de Sarah chez REINHARDT). Autrement dit, la vérité des faits réside dans l’espace fictionnel créé : « Je sais que la vérité n’est pas dans le langage. Je sais que la vérité n’est nulle part. Je sais que le récit peut faire advenir une expérience qui n’est pas nécessairement de la même nature que ce qui est dit. La fiction est ce qui m’intéresse le plus au monde, depuis toujours. Je suis fascinée par cet ordre des choses où on dit autre chose que ce qu’on dit » (p. 102).

Tout comme chez ANDRÉA, ici aussi les figures littéraires sont convoquées : Varlam Chalamov, Vladimir Nabokov, Imre Kertész, Primo Lévi ; mais aussi les figures du bourreau, comme celle d’Adolf Eichmann. Il y a aussi les personnages de fiction, comme Lolita, qui fait partie du récit et le complète. Le roman est aussi une sorte de cheminement pour « comprendre » le mal, ou du moins – y faire face. C’est le seul moyen de continuer à marcher « sur le fil » (p. 155), comme des funambules peints par Paul Klee.

Gaspard KOENIG, Humus

Couronné du prix Interallié et du prix Jean Giono, Humus raconte l’histoire de la jeune génération « en pleine prise de conscience écologique », comme le dit l’écrivain lui-même dans une interview accordée à la librairie Mollat. Le récit met en scène deux personnages, Arthur et Kévin, étudiants ingénieurs agronomes, qui s’intéressent, pendant un cours, aux vers de terre, espèce en voie de disparition. C’est un récit qui se déroule dans l’immédiat de l’Histoire, dans le présent dans lequel nous vivons, à travers deux personnages qui désirent changer le monde.

Le roman ne donne pas de solution toute faite dans ce monde en pleine crise écologique ; il se construit sur une sorte « d’ambiguïté » qui habite notre contemporanéité, notre société.  «On voit les hypocrisies des deux mondes, celui de la radicalité néorurale et celui du capitalisme vert», selon les mots de l’écrivain dans une interview.

Aurait-il, Arthur, à la fin, vraiment réussi « sa révolution à lui » ? Qu’est-ce qu’un acte individuel peut apporter à la cause commune ? L’engagement individuel vaut-il la peine ? Ce sont ces questions, entre autres, qui se posent dans ce roman écrit dans l’urgence, mais sans dogmatisme. L’arbre-homme planté à la fin du roman appelle cette réunion avec la nature : « – Et puis cet arbre vivra plus longtemps que nous, que nos enfants et que nos arrière-petits-enfants. / – C’est l’éternité en vrai » (p. 338).

Ce que ces quatre romans ont en commun, ce sont sans doute des interrogations liées à l’écriture et à l’art en général, à l’engagement de l’homme dans son présent, et la confrontation avec soi-même, avec ce « je » qui n’est pas moins anodin, que celle entre l’homme et la société. 

Je passe maintenant la parole à Mariam GLONTI, MA en Philologie romane de l’Université d’État Ilia, qui a l’honneur d’annoncer le nom de l’auteur sélectionné par la Géorgie.

La décision du jury général a été présentée par Mariam GLONTI, MA en Philologie romane.

 

Le Prix Goncourt. Choix de la Géorgie 2023 pour le roman de Jean-Baptiste Andrea Veiller sur elle

En 2019, la Géorgie a eu l’honneur de rejoindre la liste des pays qui participent au Choix Goncourt à l’étranger.Depuis, le Choix Goncourt de la Géorgie porte sur la troisième sélection du Prix Goncourt, établie par l’Académie Goncourt. Il est réalisé par des étudiants, des lycéens ainsi que des jeunes lecteurs de la médiathèque de l’Institut Français de Géorgie. Les cinq éditions du Choix Goncourt de la Géorgie ont été organisées par l’Institut Français de Géorgie et l’Université d’État Ilia, avec le soutien de l’Ambassade de France en Géorgie et de l’Agence Universitaire de la Francophonie.

Cette année, les étudiants de deux universités, l’Université d’État Ilia et l’Université d’État Ivané Javakhishvili de Tbilissi, et les lecteurs de la médiathèque de l’Institut Français de Géorgie ont participé à la sélection de la cinquième édition. Ils ont fait leur choix parmi les quatre romans sélectionnés par l’Académie Goncourt au troisième tour :

Neige Sinno, Triste tigre, P. O. L., 2023
Jean-Baptiste Andréa, Veiller sur elle, L’Iconoclaste, 2023 (Prix Goncourt 2023)
Gaspard Koenig, Humus, Les éditions de l’Observatoire, 2023
Éric Reinhardt, Sarah, Susanne et l’écrivain, Gallimard, 2023

Les étudiants de deux universités géorgiennes et les jeunes lecteurs de la médiathèque de l’Institut Français de Géorgie, membres de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie, ont lu les quatre romans, ont délibéré au sein du jury de leur établissement respectif pour faire leur choix et ont délégué l’un de leurs représentants au jury général qui s’est réuni le 14 novembre 2024. La délibération a duré une heure, chacun des représentants défendant le choix fait au sein du jury de son établissement.

À l’issue de la délibération, un consensus a été obtenu pour attribuer le Prix Goncourt Choix de la Géorgie 2023 au roman de Jean-Baptiste Andrea, Veiller sur elle.

Dans ce livre, qui ressemble à première vue à un conte de fées avec un récit d’amour en son centre, il y a de nombreuses couches sous lesquelles, petit à petit, nous découvrons une belle histoire de l’art, de la connaissance, de l’amitié et des véritables relations humaines qui se déroulent dans le contexte de l’Italie de la première moitié du XXe siècle et des deux guerres mondiales.

Au début, le livre nous envoûte et nous ensorcelle par sa belle description de l’Italie et de ses paysages, un trait que l’on voit rarement dans la littérature contemporaine. Le paysage est à la fois merveilleux, magique et réaliste, et il nous invite à découvrir l’Italie d’antan. La narration d’Andrea est fluide et son récit captivant, puisqu’il alterne entre passé et présent, suivant les pas d’un sculpteur de génie, Michelangelo Vitaliani, et de sa mystérieuse Pietà. Le nom du personnage principal n’a pas été choisi par hasard. Il porte en effet le prénom du grand artiste et, à travers son art, il entretient une rivalité très intéressante avec son prédécesseur. Outre son talent, ce qui distingue Mimo des autres est le fait qu’il est un nain. La façon dont Andrea dépeint son portrait donne vraiment un bon exemple de la normalisation de la différence et du rôle que la littérature peut jouer dans ce processus.

Si Mimo sculpte des chefs-d’œuvre d’art, Mimo lui-même est sculpté par son âme sœur, Viola, une femme ambitieuse, féministe et visionnaire née pour voler. Même si les contraintes du monde dans lequel elle vit tentent de la faire tomber, elle affronte tout et tous : la famille, le pays, les traditions, les défis du siècle, et reste debout, fermement et pour toujours. « Je suis une femme debout », écrit Viola et donne l’exemple d’une femme forte qui n’aura pas peur, qui ne pliera pas genou et continuera à lutter pour sa liberté, ses droits et sa place dans ce monde. Par ailleurs, cette figure disparue incarne la connaissance et le vrai lecteur – quelqu’un qui prouve que les livres peuvent nous ouvrir à tout, car « la vraie vie est dans les livres », comme le souligne l’auteur.  Ainsi, Viola est une dissonance, coupée du temps, née dans un siècle qui ne lui appartient pas, porteuse d’une sagesse que ses contemporains ne comprennent pas. Anachronisme vivant, dont l’esprit dépasse les bornes temporelles, une âme trop vaste pour le monde étroit dans lequel elle évolue. Dans cette Italie fatiguée par la guerre, Viola façonne Mimo par la force de sa pensée, comme le sculpteur façonne la pierre, comme les livres façonnent leurs lecteurs, comme l’art façonne les hommes.

C’est pour cette raison que, avant tout, il s’agit d’un livre sur l’Art, universel et tout-puissant, perçu par chacun de différentes manières et dont le secret ne peut être compris par tout le monde. L’auteur nous montre clairement le pouvoir de l’art et de la créativité, qu’il s’agisse d’une sculpture ou d’un livre, qui éveille le désir d’aspirer à quelque chose de plus grand dans l’âme humaine. Par ailleurs, il nous brosse le portrait d’un artiste – d’un côté, le véritable génie, très en avance sur son temps et donc non accepté par ses contemporains ; de l’autre, un simple être humain, quelqu’un qui se conforme au régime et pour qui travailler pour eux ne semble pas être un problème tant qu’il en profite. Mimo collabore en effet avec les fascistes et crée de nombreuses œuvres pour eux, affirmant que tant qu’ils le paient, cela n’a pas d’importance. Mais à un moment décisif, il se rend compte que la conscience et la dignité valent plus que n’importe quelle richesse. Il affronte le régime et élève la voix pour défendre ses principes, se sacrifiant ainsi lui-même et son art : « On fit de moi un exemple, pour avoir osé mordre la main qui m’avait nourri ». Avec les défis auxquels Mimo est confronté, Andrea nous montre que c’est le combat que tout véritable artiste doit mener: ne pas avoir peur et continuer à rester fidèle à son art et à ses principes, même face aux menaces, comme un régime terrifiant ou la peur d’être rejeté par le public.

En conclusion, avec Veiller sur elle, Jean-Baptiste Andrea façonne l’universalité à travers la quête intime de Mimo Vitaliani, dont l’art et la souffrance deviennent le miroir d’une condition humaine commune. Son chef-d’œuvre, La Pietà, pétrie de marbre et de mystère, ne se contente pas d’être une simple œuvre ; elle incarne l’écho de tous les artistes qui cherchent à laisser une empreinte dans l’éternité. La guerre, l’amour, la solitude, tout se fond dans un simple récit qui unit l’univers entier : les tragédies d’une époque, l’espoir désespéré et la lumière qui jaillit de l’ombre… Comme Mimo lui-même dit : « Mais qu’y a-t-il de simple dans un monde où le vent a mille noms ? ».

Nous avons choisi ce livre sur l’amitié, l’amour, l’art et surtout sur les humains, car il nous montre qu’il faut toujours se mettre debout et continuer à marcher, quelles que soient les difficultés auxquelles nous sommes confrontés, et malgré tout ce que la vie essaie de nous infliger.

Le Palmarès

2023 Jean-Baptise Andréa Veiller sur elle, Editions de l’Iconoclaste
2022 Cloé Korman Les Presque Sœurs, Editions du Seuil
2021 Mohamed Mbougar Sarr La Plus secrète mémoire des hommes, Philippe Rey
2020 Hervé Le Tellier L’Anomalie, Gallimard
2019 Jean-Luc Coatalem La Part du fils, Stock

La Géorgie à la croisée des cultures

Le 20 septembre 2024, à l’Académie des sciences d’Outre-mer a eu lieu la présentation du livre La Géorgie à la croisée des cultures, l’ouvrage issu du colloque international du même nom tenu les 29-30 novembre 2022 à l’ASOM, initié par Monsieur Denis Fadda, président honoraire de l’ASOM et président international de La Renaissance Française, initiative initiative généreusement soutenue par le président de l’ASOM, Monsieur Hubert Loiseleur des Longchamps, et le secrétaire perpétuel, le regretté Monsieur Pierre Gény, par le ministère de la culture et du sport de Géorgie, par l’ambassade de Géorgie en France.

L’ouvrage est rédigé par les spécialistes géorgiens et français, qui font des recherches dans le domaine de différents aspects de la culture géorgienne, sous la direction de Mzago Dokhtourichvili, Denis Fadda et Gotcha Javakhishvili.

La présentation s’est déroulée en présence du président de l’ASOM, Monsieur Louis Dominici, du Secrétaire perpétuel de l’ASOM, Monsieur Dominique Barjot, du Président international de La Renaissance Française, Président honoraire de l’ASOM, Monsieur Denis Fadda, de la Chargée d’affaires pour l’Ambassade de Géorgie en France, Madame Ekateriné Kokaïa, du personnel de l’Ambassade de Géorgie en France, de quelques auteurs de l’ouvrage collectif et de la peintre de renommée internationale, Madame Rusudan Petviashvili, qui a généreusement offert une superbe illustration pour la couverture qui répond parfaitement à l’esprit du livre, ainsi que huit illustrations du manuscrit de Nouveau Testament qu’elle a illustré en exclusivité avec la bénédiction du Patriarche Géorgien. Le plus grand Évangile manuscrit du monde est aujourd’hui exposé à la cathédrale de la Sainte Trinité à Tbilissi.

 Il est à souligner plus particulièrement une parfaite coopération et une précieuse contribution à la composition du livre de Madame Nathalie Cassou-Geay, coordinatrice éditoriale.

À part les discours d’ouverture du colloque reproduits dans leur intégralité dans la première partie du livre, il a été également conservé l’ordre des sections du colloque au nombre de six : Histoire de la Géorgie, Littérature géorgienne et études kartvélologiques, Éducation et sciences, Culture géorgienne, Francophonie et économie géorgienne, Sport et tourisme. Les discours d’ouverture du colloque, les textes de communication ont été publiés dans le bulletin de l’ASOM Mondes & Cultures, mais sans illustrations. 

En travaillant sur la rédaction de ce livre, il a été considérablement élargi les sujets et la thématique présentés au colloque dans chaque section. Ainsi, l’ouvrage est destiné à toutes celles et tous ceux qui s’intéressent à la Géorgie, qui veulent prendre connaissance de sa civilisation plusieurs fois millénaire, un vaste éventail de textes richement illustrés, qui présentent la culture géorgienne au sens le plus large du terme : ses origines européennes, empreintes en même temps de l’influence orientale, son histoire, sa langue et sa littérature, ses danses et chants traditionnels polyphoniques, musique classique, peinture, cinéma, théâtre, science et éducation, sport, sites touristiques, viticulture, économie, histoire des relations franco-géorgiennes, francophonie géorgienne, histoire des villes jumelées.

La Géorgie est un pays d’à peine 4 millions d’habitants. Pourtant, nombreux sont les Géorgiens qui œuvrent au développement de la culture, au sens large du terme, tant dans leur pays, qu’à l’étranger dans différents domaines de la culture au sens large du terme : opéra, ballet, compositeurs et musique classique (violon, piano) ; littérature ; cinéma ; metteurs en scène ; peinture, sculpture ; design ; science ; sport. Le lecteur francophone trouvera une courte information sur la contribution de quelques représentants de chacun des domaines, les rédacteurs gardant l’espoir de consacrer un livre à part aux activités des Géorgiens œuvrant en dehors de leur pays d’origine et apportant leur humble contribution aux progrès scientifiques et à l’enrichissement de la culture universelle.

Aussi, y a-t-il été ajouté, en guise de conclusion, une rubrique intitulée L’apport des Géorgiens à la culture mondiale aux XXe – XXIe siècles dans les domaines énumérés ci-dessus.

Le comité de rédaction du livre, rédigé conjointement par les auteurs géorgiens et français, spécialistes de différents domaines, espère, que cet ouvrage collectif richement illustré introduira son lecteur à travers le monde francophone, dans cet univers multicolore que représente le pays de la Toison d’or. 

Congrès mondial du CIÉF à Cape Town en
Afrique du Sud du 9 au 15 juin 2025

Thème directeur du congrès : Circulation(s)

Consulter l’appel détaillé (cliquer)

Manifestations consacrées aux relations franco-géorgiennes

Manifestations consacrées aux relations franco-géorgiennes

JOURNEE FRANCO-GEORGIENNE DU 29 SEPTEMBRE 2023
DISCOURS D’OUVERTURE 
de
Denis FADDA 

Président International de La Renaissance Française  

 Même si je me trouve fort loin de vous, à Rome en ce moment, je suis très heureux de participer à cette importante manifestation qui se propose de mettre en évidence les excellentes relations existant entre la France et la Géorgie, et tout particulièrement, celles relevant du domaine de l’esprit ; et je veux vivement féliciter la Présidente Mzagho Dokhturishvili qui l’a voulue et l’a conçue.

La Renaissance Française apprécie énormément ce type de rencontres et les favorise ; elles contribuent à rapprocher toujours plus les êtres humains et ainsi à les enrichir. Car on s’enrichit toujours au contact de la culture de l’autre.

Vous savez d’ailleurs, Madame la Présidente, combien, au sein de La Renaissance Française, nous encourageons les coopérations entre délégations, et les liens que vous avez noués avec certaines d’entre elles ont été et sont très fructueux. A ce propos, je ne peux manquer de mentionner le travail exceptionnel que vous accomplissez pour faire mieux connaître  les littératures du monde francophone. Vous le faites en publiant une belle anthologie des littératures de langue française ou en organisant des colloques qui mettent en valeur certaines de ces littératures et contribuent à les faire mieux connaître ; vous l’avez fait il y a peu pour les littératures tunisienne et algérienne. 

Vos initiatives, votre œuvre, sont un long voyage dans l’univers des littératures du grand espace francophone.

Aujourd’hui, nous allons assister à la quatrième édition du Choix Goncourt de la Géorgie organisé par votre université, l’Université d’Etat Ilia et l’Institut français, avec le soutien de l’Ambassade de France et de l’AUF.

Ensuite seront honorés deux éminents traducteurs géorgiens qui recevront l’un et l’autre la Médaille d’or du Rayonnement culturel de La Renaissance Française, M. le Professeur Georges Ekizashvili et M. Boris Bachana Chabradze ; le premier se verra remettre sa distinction ce jour, le second la recevra ultérieurement en France, à l’ambassade de Géorgie.

Cette cérémonie de remise de distinctions sera une occasion de rendre hommage à la traduction et aux traducteurs en général.

Enfin, sera présenté le recueil de poèmes du poète géorgien Nika Jorjaneli traduit en français par M. Chabradze.

Je me réjouis vivement ce cette fête de l’esprit, de cette fête des relations franco-géorgiennes.    

JOURNEE FRANCO-GEORGIENNE DU 29 SEPTEMBRE 2023
HOMMAGE A LA TRADUCTION ET AUX TRADUCTEURS
par Denis FADDA

 On ne fait jamais assez les louanges des traducteurs, c’est pourtant grâce à leur travail de l’ombre que nous avons accès aux œuvres et surtout aux chefs d’œuvre auxquels sans eux nous n’aurions pu avoir accès. Grâce à eux, comme par miracle, ces textes si précieux nous deviennent accessibles.

Le mot peut faire sourire, et pourtant je trouve que c’est un miracle de pouvoir s’immerger dans la poésie japonaise du XIIème siècle, dans les grandes épopées indiennes composées en sanskrit ou, plus proche de ma culture, dans le précieux patrimoine légué par les troubadours du sud de la France.

Les traducteurs font de nous les héritiers de toutes les littératures du monde. Elles nous enchantent, et grâce au génie littéraire et au talent des traducteurs nous parlent. Oui, il y a là quelque chose de miraculeux. Barbara Cassin de l’Académie française, linguiste, dit que sa patrie est la traduction, pour les chemins et les ponts qu’elle  trace inlassablement entre les œuvres et les hommes.

Le travail de traduction requiert de grandes qualités intellectuelles et morales, de la rigueur, de la finesse et de l’humilité. Une grande humilité ! Et quand il s’agit d’une traduction littéraire, pour le traducteur se situant entre l’artisan et l’artiste, c’est une tout autre exigence ; le traducteur se met au service d’une œuvre et d’une écriture dont il doit faire apparaître la singularité tant de la forme que du fond. C’est un travail de haute voltige, toujours renouvelé ; il n’y a pas de mode d’emploi.  

Mon ami Alexis Alexakis, Médaille d’or de La Renaissance  Française  pour l’ensemble de son œuvre, écrivait ses ouvrages soit en grec soit en français, selon le sujet qu’il prévoyait de traiter, et il les traduisait ensuite lui-même dans l’autre langue. Le livre traduit est un tout autre livre, disait-il, et il le considérait meilleur que l’original. « La traduction devient l’original » disait-il avec humour.

N”est-ce pas le rêve de tout traducteur que sa traduction fasse naître un livre meilleur que l’original. Et il arrive que ce soit vrai.

Quant à la traduction poétique, elle est plus difficile encore, d’autant que le poète très souvent, à partir de la langue commune, crée sa propre langue ; Rimbaud écrit en rimbaldien et Verlaine en verlainien. Ce n’est pas la même langue et c’est toujours de la poésie, avec une voix unique.

Monsieur Chabradze, le travail que vous avez effectué en traduisant En attendant l’été est remarquable. Je ne peux pas juger la traduction elle-même puisque je n’ai pas la chance de savoir lire le géorgien, mais je peux juger le texte ; il est merveilleux.

Aujourd’hui sont donc à l’honneur le Professeur Ekizashvili et M. Chabradze.

REMISE DE DISTINCTION AU PROFESSEUR
GEORGES  EKIZASHVILI
Discours de Denis FADDA

 Monsieur le Professeur,

Vous êtes poète, écrivain, traducteur littéraire ; votre œuvre est considérable et votre talent est reconnu dans votre pays. Il est aussi reconnu par la France qui a fait de vous un commandeur des Palmes académiques. Aujourd’hui, elle vous honore de nouveau puisque va vous être remise la Médaille d’or du Rayonnement culturel de La Renaissance Française.

Que cette distinction est justifiée ! Votre œuvre est  consacrée principalement à la littérature française et à l’enseignement de cette littérature ; vous tenez à faire découvrir au public géorgien l’état de la réflexion littéraire et artistique françaises. Dans ce but, vous écrivez sur des auteurs français et vous les traduisez. Et, bien sûr, vous ne choisissez jamais les plus faciles ; pour ne parler que de la période très contemporaine vous avez notamment traduit Les particules élémentaires et L’Extension du domaine de la lutte de Michel Houellebecq. Vous traduisez Daniel Pennac, Dumas, Sartre, bien d’autres, mais surtout vous traduisez Camus !

Vous ne pouvez savoir l’émotion que j’ai ressenti lorsque j’ai su que, alors que vous étiez encore étudiant, vous avez traduit L’Hôte.Cette œuvre m’a toujours bouleversé, elle est magistrale, si riche ; elle est malheureusement insuffisamment connue.

A une époque où il était dangereux d’évoquer l’auteur de L’homme révolté, et alors que votre carrière n’avait pas encore commencé, vous avez osé traduire et faire connaître cette œuvre aux géorgiens et à l’ensemble de l’espace soviétique. Vous êtes celui qui a introduit Camus dans ce monde-là. Votre amour de la littérature et des grands textes vous a amené à prendre tous les risques ; vous l’avez encore fait dans bien d’autres occasions.

Il faut dire que votre passion pour l’œuvre de Camus est très grande au point que vous l’avez traduite dans son entièreté,  n’hésitant jamais à rechercher les articles ou les entretiens les plus enfouis pour vous aider à percer la pensée précise de l’auteur et vous permettre la traduction la plus fine.

Ainsi, vous avez même traduit La mort heureuse, œuvre qui porte en germe toute la pensée de Camus et qui est pourtant si souvent oubliée.

Vous n’avez jamais cessé d’enseigner la littérature française dans votre université, à Tbilissi et aussi, pendant un temps, à l’université Ilia, et à faire découvrir des œuvres inconnues du public géorgien. Vous êtes même allé jusqu’à rétablir dans sa vérité l’œuvre si poétique de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, dont l’esprit n’avait absolument pas été respectée dans sa traduction précédente.

Il faut dire que vous avez un grand respect pour le lecteur et, en cela, je vous trouve très proche de Umberto Eco. Vous n’hésitez pas à intervenir dans les médias ou à écrire des articles pour faire comprendre ce qu’est la traduction et quel est le sens d’une œuvre. Pour vous, la traduction permet, je vous cite « la rencontre de deux langues, de deux cultures différentes, le rapprochement des deux berges d’une rivière ».

 En fait, vous êtes le véritable ambassadeur de la culture française en Géorgie et de la culture géorgienne en France et c’est bien la raison pour laquelle, invité par le Président Jacques Chirac, vous étiez à Paris, au Panthéon, en ce jour mémorable où Alexandre Dumas y est entré.   

 On pourrait parler très longuement de l’homme que vous êtes et de votre œuvre, mais ceux qui, par hasard, ne vous connaissez pas encore ont déjà compris que vous êtes un homme essentiel, l’un de ces hommes qui construisent passerelles et ponts et dont notre monde tourmenté a tant besoin.

Je suis infiniment heureux que La Renaissance Française  vous ait accordé cette distinction qui va maintenant vous être remise.

REMISE DE DISTINCTION A MONSIEUR
BORIS BACHANA CHABRADZE
Discours  de Denis FADDA

 Monsieur,

Vous êtes un traducteur, bien sûr, puisque la traduction est à l’honneur aujourd’hui mais vous êtes aussi un critique littéraire et un poète.

A Nantes, ville à laquelle vous êtes attachée et qui, ne l’oublions pas, est jumelée avec Tbilissi, vous avez organisé en 2001 un important cycle de conférences dédié à la poésie géorgienne et vous avez obtenu plusieurs prix littéraires. Votre traduction de Les Mamelles de Tirésias de Guillaume Apollinaire a été particulièrement appréciée. Vos traductions de poèmes, pièces de théâtre, de nouvelles, d’essais d’auteurs français ou géorgiens sont largement accueillies par nombre de revues.

Il faut dire que vos traductions, particulièrement soignées, suscitent l’admiration, d’autant que traduire du géorgien au français sans pouvoir faire comprendre au lecteur le contexte historique, politique et culturel du texte écrit est chose presque  impossible.

Vous parvenez pourtant à rendre ce contexte dans toute sa beauté, et ceci alors même que vous réalisez une traduction quasi littérale, très proche du texte source. Cela tient du prodige ! Et c’est particulièrement remarquable lorsque le texte que vous traduisez est un poème. Là où bien d’autres traducteurs sont amenés à s’éloigner du texte pour pouvoir préserver rythme et rime, vous, vous accomplissez l’exploit de restituer les mots « quasiment intacts dans leur passage d’une langue à l’autre, sans toutefois nuire au reste » comme le dit si joliment la professeure Atimati Mamatsashvili.   

Vous réussissez cela alors même que les langues géorgienne et française ont une structure grammaticale bien distincte.

Ces qualités remarquables peuvent, dit-on, être particulièrement observées dans l’anthologie française des poètes géorgiennes Je suis nombreuses parue en 2021 et dans Le train de Koutaïssi.

Je suis nombreuses regroupe des poèmes de quinze femmes  et il est remarquable que les œuvres choisies traitent de questions  communes à la Géorgie et au reste de l’Europe ; ainsi votre anthologie permet-elle un dialogue entre les deux lectorats.

Le train de Koutaïssi, anthologie que vous avez publiée en 2022 et qui regroupe les poèmes de 20 auteurs géorgiens, tant femmes que hommes, de différentes générations comprises entre 1932 et 1991, a le grand mérite d’offrir un éventail d’œuvres qui permet au lecteur français d’avoir un bel aperçu de divers courants de la poésie géorgienne. 

Votre contribution au développement des relations culturelles et littéraires entre la Géorgie et la France et, ainsi à une meilleure compréhension entre les peuples, est très importante; aussi suis-je très heureux que, grâce à la proposition qui a été soumise par la délégation géorgienne de La Renaissance Française, notre institution puisse reconnaître vos grands mérites.       

Discours de remerciement du traducteur
Boris Bachana Chabradzé

Monsieur le Président international de La Renaissance Française,
Madame la Présidente de la Délégation géorgienne,
Cher Professeur Georges Ekizachvili,
Chers participants,

Je suis très honoré de recevoir la précieuse médaille d’or du Rayonnement culturel de La Renaissance Française ! Je suis particulièrement fier de la recevoir aux cotés de mon cher professeur, Georges Ekizachvili, dont les cours inspirés, reçus il y a 25 ans à l’institut des langues étrangères de Tbilissi, m’alimentent et m’enthousiasment toujours.

Je remercie très chaleureusement La Renaissance Française, le président M. Denis Fadda et la Commission supérieure d’attribution des distinctions ! Merci à La Délégation géorgienne de La Renaissance Française et sa présidente, chère Mme Mzagho Dokhturishvili (dont la contribution est inestimable dans ma réussite) de m’avoir présenté à cette distinction !

La réception de cette médaille est pour moi un immense encouragement, une source de motivation dans mon parcours de traducteur que je compte poursuivre avec, désormais, davantage d’engouement. Un tél encouragement est important pour un traducteur, un artiste d’approximation, d’un travail de l’ombre, comme l’a si bien remarqué monsieur Fadda, d’un travail d’alchimie entre le texte et sa propre sensibilité, où il y a plus de doutes que de certitudes, d’un travail parfois ingrat et peu rentable. Une telle reconnaissance est importante pour quelqu’un qui s’attelle à l’œuvre pour la transporter d’une rive à l’autre, d’un monde à l’autre, mais qui, lui-même, reste invisible.

D’ailleurs, j’en profite pour saluer les représentants de ce métier fabuleux, car demain, le 30 septembre, c’est la journée des traducteurs, déclarée par Les Nations Unies pour la contribution importante que les traducteurs apportent « au rapprochement des nations et à l’établissement de la paix et de la compréhension mutuelle entre elles ».

Je ne me lasserai pas de le redire : la fameuse citation « Tout homme a deux patries : la sienne et puis la France » me convient parfaitement ! En effet, en plus d’avoir vécu à part égale dans les deux pays et de former une famille franco-géorgienne avec mon épouse et nos enfants, j’ai fait mes études dans les universités de Tbilissi et de Nantes, ville jumelée avec la capitale géorgienne. Ainsi, je n’ai jamais cessé de défaire les nœuds de deux langues, de deux mondes à la fois.

J’ose croire que cette médaille, avec tout ce qu’elle m’inspire, apportera sa pierre à cet édifice qu’est l’échange culturel entre les deux pays. J’ose croire que cette distinction participera, ne serait-ce que symboliquement, au processus de l’intégration européenne de la Géorgie.

J’en profite pour vous présenter mes neuf livres de traduction dont les éditions géorgiennes ont été publiées avec le soutien de L’Institut français de Géorgie, et celles françaises avec le soutien de La Maison des écrivains et du Ministère de la culture de Géorgie, et de L’UE :

  • Chanson française : Brassens, Ferré, Brel, Gainsbourg, Vian, préfacé et annoté par le traducteur, Intelekti, Tbilissi 2015.
  • Schizo-poèmes, Paata Shamugia, La Traductière, Paris 2021, finaliste du Prix Mallarmé étranger 2022.
  • Je suis nombreuses : Quinze poètes géorgiennes, L’Inventaire, Paris 2021.
  • Le train de Koutaïssi : Vingt poètes géorgiens, Caractères, Paris 2022.
  • King Kong Théorie, Virginie Despentes, préfacé par le traducteur, Polynomial, Tbilissi 2022.
  • La Pataphysique sur scène : Ubu roi, Les Mamelles de Tirésias, Alfred Jarry et Guillaume Apollinaire, préfacé et annoté par le traducteur, Arili, Tbilissi 2023.
  • Le théâtre et son double, Antonin Artaud, annoté par le traducteur, Royal District Theater, Tbilissi 2023.
  • Le professeur d’arabe, Giorgi Lobzhanidzé, Les Carnets du Dessert de Lune, 2023.
  • En attendant l’été, Nika Jorjaneli, l’Inventaire, Paris 2023.

Toutes ces éditions sont conservées également à la Médiathèque de l’Institut français à Tbilissi et à La BULAC de Paris, dans le fonds géorgien. Merci respectivement à Tamara Svanidzé, à Nana Laliashvili et à Tamar Khosruashvili de les avoir intégrées dans leurs catalogues.

Mes remerciements à La Maison des écrivains de Géorgie et à l’Institut français de Géorgie d’avoir soutenu ces éditions ! Je tiens, pour conclure, à remercier Monsieur l’Ambassadeur de Géorgie en France, cher Gocha Javakhishvili, d’être toujours et sans relâche au service de cet échange culturel !

Et je souhaite terminer en récitant un court extrait du tout nouveau recueil de Giorgi Lobzhanidzé Le professeur d’arabe qui est une véritable ode à l’amour, à la vie :

Embrasse-moi fort sur les lèvres,
Goute ma peau avec ta langue,
Suis mon corps langoureusement,
Ne laisse pas un trait,
Pas un grain de beauté sans baiser,
Demain ce corps deviendra poussière
Et le vent emportera ces yeux.

Je vous remercie de votre attention.

Programme
des manifestations consacrées aux relations franco-géorgiennes


Proclamation du lauréat du Prix Goncourt. Choix de la Géorgie

En 2019, la Géorgie a eu l’honneur de rejoindre la liste des pays qui participent au Choix Goncourt à l’étranger. 

L’idée de participer au choix Goncourt à l’étranger nous a été suggérée par l’écrivain, le philosophe, le dramaturge Eric-Emmanuel Schmidt, un des dix membres de l’Académie Goncourt, lors de son séjour en Géorgie, à une réception à l’Ambassade de France en Géorgie organisée par Monsieur Pascal Meunier, à l’époque Ambassadeur de France en Géorgie.

Le Choix Goncourt de la Géorgie porte sur la troisième sélection du Prix Goncourt, faite par l’Académie Goncourt.

Le choix Goncourt est fait par les étudiants et les lycéens, les jeunes lecteurs de la Médiathèque de l’Institut Français de Géorgie.

Les quatre éditions du Choix Goncourt de la Géorgie sont organisées par l’Institut Français de Géorgie et l’Université d’État Ilia  avec le soutien de l’Ambassade de France en Géorgie et de l’Agence Universitaire de la Francophonie.

L’Université d’Etat Ilia prend en charge l’organisation de la cérémonie officielle de la remise du prix au lauréat sélectionné. Sur la commande de la même université, le prix spécial a été conçu et confectionné par le designer géorgien Monsieur Guiga Iakobasvili. L’Université d’État Ilia a assuré également la traduction et la publication du premier roman primé – La part du fils de Jean-Luc Coatalem – traducteur Son Excellence, Ambassadeur de Géorgie en France, vice-Président de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie, Monsieur Gotcha Javakhishvili (la traduction qui a été distinguée par le Prix Guéronti Kikodzé que la maison d’éditions Agora attribue à la meilleure traduction en géorgien du roman de langue française). L’Université d’État Ilia a fait venir L’écrivain primé au mois de juillet 2022, dans le cadre du Congrès mondial de littérature comparée. Le prix lui a été remis le 27 juillet, lors d’une rencontre avec les lecteurs géorgiens – francophones et francophiles.

Le deuxième et le troisième choix des jeunes Géorgiens ont coïncidé avec ceux faits par l’Académie Goncourt – Hervé Le Tellier, L’Anomalie (traduit en géorgien par Paata Javakhishvili) et Mohamed Mbougar Sarr, La plus secrète mémoire des hommes.

Cette année, à la sélection de la quatrième édition participent les étudiants de trois universités – Université d’État Ilia, Université d’État Ivané Javakhishvili de Tbilissi, Université d’État Akaki Tsérétéli de Koutaïssi et les jeunes lecteurs de la Médiathèque de l’Institut Français de Géorgie qui feront leur choix parmi les quatre romans sélectionnés par l’Académie Goncourt au troisième tour :

Brigitte Giraud, Vivre Vite, Paris, Flammarion, 2022  (Prix Goncourt 2022)

Giuliano da EMPOLI, Le Mage du Kremlin, Paris, Gallimard, 2022

Cloé KORMAN, Les Presque Sœurs, Paris, Seuil, 2022

Makenzy ORCEL, Une somme humaine, Rivages, 2022 

Remise de la Médaille d’or du Rayonnement culturel 

À la suite de l’intervention via zoom du Président international  de La Renaissance Française, Monsieur Denis Fadda, qui annoncera la décision de la Commission supérieure d’attribution des distinctions, de décerner La Médaille d’or du Rayonnement culturel aux deux éminents traducteurs, Monsieur le Professeur Georges Ekizachvili et Monsieur Boris Bachana Chabradzé,Son Excellence l’Ambassadrice de France en Géorgie, Madame Shéraz Gasri remettra La Médaille d’or du Rayonnement culturel à Monsieur Georges Ekizachvili. La même distinction sera remise à Monsieur Boris Bachana Chabradzé plus tard, à l’Ambassade de Géorgie en France, par l’Ambassadeur, Son Excellene Monsieur Gotcha Javakhishvili.

Les deux récipiendaires porteront leur discours de remerciement.

La poésie géorgienne en français

Présentation du recueil de poèmes du poète contemporain géorgien Nika JORJANELI En attendant l’été, traduit en français par Boris Bachana CHABRADZE, publié à Paris, par la maison d’édition L’Inventaire. Lecture des poèmes par les étudiants en présence du poète qui s’adressera au public pour faire part de ses réflexions sur la littérature, sur la poésie, en particulier, sur son œuvre.

Célébration de la Journée Internationales de la Francophonie

Le 16 mars 2023

Conférence, via Zoom de l’écrivain guinéen, Professeur des universités

Bachir Tamsir Niane

Invention des écritures et états du narratif en langues africaines.

Pour une écriture décomplexée de l’histoire africaine : Le narratif traditionnel vs le narratif moderne

Cliquez sur ce lien pour suivre le déroulement de l’événement:
ttps://drive.google.com/file/d/18PbPbxIMjwyxzeQDeEl4-xlK2ZgL1p92/view?usp=share_link

Le 29 mars 2023

Soirée de la poésie géorgienne-française

Rencontre avec la poète géorgienne de langue française, Khatuna MZARELUA  et les traducteurs Bachana CHABRADZE et Merab MIKELADZE

Cliquez sur ce lien pour suivre le déroulement de l’événement:
https://drive.google.com/file/d/1yvCXjOh6XnAS6d9x2e6z-w6pwDzscWbR/view

Le 31 mars 2023

Faire connaître les pays francophones en Géorgie

L’Algérie et la Tunisie à l’honneur

Cliquez sur ce lien pour suivre le déroulement de l’événement:
https://drive.google.com/file/d/1Z-nDTxreffnU0_KciFavUFScpunPkTy0/view?usp=share_link

 

Mille et un visages de la francophonie.
Pragmatique et poétique de la diversité

11e colloque international du CODFREURCOR

19-20 octobre 2023

Université libre internationale de Moldova, Chisinau, République de Moldova

Université d’État de Moldova, Chisinau, République de Moldova 

Date limite le 20 juillet 2023

Appel à communications

La publication du livre a été rendue possible grâce à l’appui financier majeur, inestimable, du ministère de la Culture, du Sport et de la Jeunesse de Géorgie.

Il convient de souligner que le travail de Khatuna Mzarelua a bénéficié d’un soutien unique de célèbres photographes de danse français, suisse, australien et géorgien. Ils lui ont permis d’utiliser gratuitement leurs photos d’œuvres chorégraphiques sur lesquelles «« Au café Müller» (Lettres sur la danse) se fonde.

La présentation aura lieu le 17 janvier 2023 à la Médiathèque de l’Institut français de Géorgie.

Tbilissi, le 12 décembre 2022

D’origine géorgienne, Khatuna Mzarelua est journaliste indépendante, chercheuse en danse contemporaine et poétesse francophone.

Depuis le 26 octobre 2011, elle propose des conférences publiques suivies de projections vidéo afin de faire découvrir au public géorgien les nouvelles créations des chorégraphes européens, ainsi que de présenter les relectures d’anciens ballets classiques français. 

Ses recherches l’ont amenée à rédiger son premier livre (en géorgien, avec des résumés en français) sur ces sujets.

« Au café Müller» (Lettres sur la danse) vient d’être publié. Il  rend hommage, avant tout, à l’œuvre d’artistes français parmi lesquels : Maurice Béjart, Roland Petit, Angelin Preljocaj, Maguy Marin, Rachid Ouramdane, Benjamin Millepied, Boris Charmatz, Laurence Yadi et Nicolas Cantillon.

Colloque international
Les littératures de langue française au service de l’expression de la diversité

Le colloque international Les littératures de langue française au service de l’expression de la diversité s’est déroulé du 22 au 24 novembre 2022 à l’Université d’État Ilia, à Tbilissi, en Géorgie. L’organisation du colloque a été financée par la Fondation Nationale Scientifique Chota Roustavéli. Le colloque a été consacré au 10e anniversaire de la création du CODFREURCOR (https://codfreurcor.iliauni.edu.ge), au 22e anniversaire de la coopération entre l’Université d’État Ilia et l’Université Paul Valéry – Montpellier 3 et à la publication de l’Anthologie des littératures de langue française. Il a été organisé par le CODFREURCOR et la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie. Ce colloque a accueilli également le 2e séminaire du Réseau interuniversitaire AFELSH (Association des Facultés et Établissements francophones de Lettres et de Sciences humaines, consulter le site afelsh.org) Renforcement de la coopération interuniversitaire dans l’enseignement et la recherche en littératures francophones. Le 1er séminaire – Les littératures francophones : stratégies de la recherche et méthodologies de l’enseignement et de la traduction – a eu lieu à Chisinau, République de Moldova, du 17 au 19 novembre 2022. Le titre du 2e séminaire est Les littératures francophones : stratégies de la recherche et méthodologies de l’enseignement.

L’organisation de ces deux séminaires a été financée par l’AUF. Les bénéficiaires en sont : 3 universités géorgiennes (Université d’État Ilia, Université d’État A. Tsérétéli de Koutaïssi, Université d’État Chota Roustavéli de Batoumi), 2 universités moldaves (Université d’État de Moldova et Université Libre Internationale de Moldova) et 2 universités roumaines (l’Université Stefan cel Mare de Suceava, l’Université de l’Ouest de Timişoara).

Le colloque a accueilli en présentiel (38) et en distanciel (20) de jeunes chercheurs et professeurs de différentes universités des 15 pays du monde qui ont présenté leurs communications dans les trois axes suivants : Axe 1 – Littératures de langue française ; Axe 2 – Littératures de langue française et problèmes traductologiques ; Axe 3 – La place de l’enseignement des littératures de langue française dans les programmes universitaires.

On peut suivre les discours d’ouverture en activant le lien suivant :

https://drive.google.com/file/d/19KzSL8PLiVGrzpppuLYbaZyk5BUOi9DH/view?usp=share_link

Les participants au colloque ont pu suivre quatre communications plénières dont on peut consulter l’enregistrement en activant les liens suivants : Henri BOYER, Professeur des universités, sociolinguiste, Docteur Honoris Causa de l’Université d’État Ilia – Face à la mondialisation, ne bradons pas nos langues ! Hommage d’un sociolinguiste « impliqué » aux combats pour l’identité linguistique au XXI e siècle

https://drive.google.com/file/d/1r17NCJc2RUjZlooa9mqGl0ex55JjJcL4/view?usp=share_link

Denis FADDA, Professeur, Docteur en droit, Historien, Président honoraire de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, Président international de La Renaissance FrançaiseLa langue française : une constellation

https://drive.google.com/file/d/14Sw5wIFn5h3mA-RzXBGsuAJXav5Mp5oL/view?usp=share_link

Maxime Del FIOL, Professeur, Université Paul Valéry – Montpellier 3 – Pour une histoire francophone, transnationale et plurilingue, des littératures de langue française

https://drive.google.com/file/d/10Razm4woMYhGXHqrfxPMrVqmTgjN59xx/view?usp=share_link

Bachir Tamsir NIANE, Écrivain, Professeur, Université Général Lansana Conté de Sonfonia, Guinée – Littérature guinéenne et le roman africain contemporain

 https://drive.google.com/file/d/1Kn7m1GL6pYeizD3Oqa7a7m37SAgL-NsJ/view?usp=share_link

À la fin du premier jour du colloque, avant la réception organisée par la Rectrice de l’Université d’État Ilia, Madame la Professeure Nino Doborjginidzé, les élèves de l’École Française du Caucase ont présenté un spectacle musical. On peut l’écouter en activant le lien suivant :

https://drive.google.com/file/d/1fQV0ZrxGeGtaHjnN32SqZVUekM4DZd6S/view?usp=share_link

Le 3e jour du colloque, a été organisée la table ronde – Littérature et traduction – avec la participation des poètes et d’un traducteur, de la Directrice de la Maison d’édition AGORA, de la Directrice par intérim de la Médiathèque de l’Institut Français de Géorgie.

Table ronde – Littérature et traduction

https://drive.google.com/file/d/149c-cQmIuv7Vgcp4X_pkMjBy0poOwyEw/view?usp=share_link

Carolina DODU-SAVCA, Professeure associée, ULIM, Chişinău, République de Moldova – a fait une Courte présentation de la 11e édition du colloque du CODFREURCOR

https://drive.google.com/file/d/16QIGyQnVXK3I-AwWC4j4wUA3fdK9m_5A/view?usp=share_link

Présentation de l’Anthologie des littératures de langue française

https://drive.google.com/file/d/1Oru69bw880Pbimj5JnGZQbHA3-azBIrK/view?usp=share_link

Anthologie des littératures de langue française

La publication de l’Anthologie des littératures de langue française s’inscrit dans le vaste projet conçu au sein de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie dont l’objectif est de publier une série d’Anthologies portant sur les littératures de langue française à l’intention d’un public francophone et francophile des pays d’Europe centrale et orientale. Aussi, la publication de cette première Anthologie sera-t-elle suivie d’une traduction en géorgien et en roumain.

Le premier volume rassemble des écrivains de langue française de quatorze pays francophones que nous présentons dans l’ordre alphabétique : Belgique, Cameroun, Canada, Congo (RDC), Gabon, Guinée, Liban, Luxembourg, Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie), Roumanie, Suisse, Vietnam.

L’Anthologie est le fruit d’une coopération fructueuse de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie avec les universitaires et jeunes chercheurs des pays concernés.

Il est à souligner une quadruple  importance de cette Anthologie. La toute première est son importance du point de vue académique – elle fait connaître des œuvres littéraires de tous les genres écrites en français par les écrivains d’origine et de culture différentes. La deuxième est son importance du point de vue scientifique : l’œuvre des auteurs présentée dans cette anthologie représente une source précieuse pour des recherches qui s’intéressent à la langue d’écriture, à l’influence culturelle que subit le français qui l’exprime et contribue, de cette façon, à l’enrichissement du français. Ces mêmes différences culturelles qui créent des problèmes traductologiques représentent une source pour les chercheurs du domaine. Une quatrième importance porte sur l’enseignement des variétés du français ainsi que des littératures qui les fournissent.

Les photos des 3 jours du colloque.

PROPGRAMME et RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS

22.11.2022

  1. Discours d’ouverture

https://drive.google.com/file/d/19KzSL8PLiVGrzpppuLYbaZyk5BUOi9DH/view?usp=share_link

  1. Henri BOYER, Professeur des universités, sociolinguiste, Doctor Honoris Causa de l’Université d’État Ilia – Face à la mondialisation, ne bradons pas nos langues ! Hommage d’un sociolinguiste « impliqué » aux combats pour l’identité linguistique au XXI e siècle

https://drive.google.com/file/d/1r17NCJc2RUjZlooa9mqGl0ex55JjJcL4/view?usp=share_link

  1. Denis FADDA, Professeur, Docteur en droit, Historien, Président honoraire de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, Président international de La Renaissance Française – La langue française : une constellation

https://drive.google.com/file/d/14Sw5wIFn5h3mA-RzXBGsuAJXav5Mp5oL/view?usp=share_link

  1. Maxime Del FIOL, Professeur, Université Paul Valéry – Montpellier 3 – Pour une histoire francophone, transnationale et plurilingue, des littératures de langue française

https://drive.google.com/file/d/10Razm4woMYhGXHqrfxPMrVqmTgjN59xx/view?usp=share_link

  1. Concert des élèves de l’École Française du Caucase

https://drive.google.com/file/d/1fQV0ZrxGeGtaHjnN32SqZVUekM4DZd6S/view?usp=share_link

23.11.2022

Bachir Tamsir NIANE, Écrivain, Professeur, Université Général Lansana Conté de Sonfonia, Guinée – Littérature guinéenne et le roman africain contemporain

https://drive.google.com/file/d/1Kn7m1GL6pYeizD3Oqa7a7m37SAgL-NsJ/view?usp=share_link

24.11.2022

Carolina DODU-SAVCA, Professeure associée, ULIM, Chişinău, République de Moldova – Courte présentation de la 11e édition du colloque du CODFREURCOR

https://drive.google.com/file/d/16QIGyQnVXK3I- AwWC4j4wUA3fdK9m_5A/view?usp=share_link

Table ronde – Littérature et traduction

https://drive.google.com/file/d/149c-cQmIuv7Vgcp4X_pkMjBy0poOwyEw/view?usp=share_link

Présentation de l’Anthologie des littératures de langue française

https://drive.google.com/file/d/1Oru69bw880Pbimj5JnGZQbHA3-azBIrK/view?usp=share_lin

Colloque scientifique international
La Géorgie à la croisée des cultures

Le colloque scientifique international La Géorgie à la croisée des cultures s’est tenu les 29-30 novembre 2022 à Paris, à l’Académie des Sciences d’Outre-Mer. Le colloque a été organisé par La Renaissance Française et la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie, en collaboration avec l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, avec le soutien du Ministère de la Culture, du Sport et de la Jeunesse de Géorgie  et l’Ambassade de Géorgie en France. Le colloque a été inauguré par Monsieur Denis Fadda, Président international de La Renaissance Française, Président honoraire de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, qui est à l’origine de l’organisation de ce colloque. Les participants du colloque ont été salués par : le Président de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, Monsieur Hubert Loiseleur des Longchamps ; Madame Théa Tsulukiani, Ministre de la Culture, du Sport et de la Jeunesse de Géorgie ; son Excellence Monsieur Gocha Javakhishvili, Ambassadeur de Géorgie en France, Vice-Président de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie ; Monsieur Othar Zourabichvili, Président de l’Association géorgienne, créée à Paris en 1921 ; Monsieur Diégo Colas, ancien Ambassadeur de France en Géorgie, Président honoraire de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie. Madame Mzago Dokhtourichvili, Présidente de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie, membre correspondant de l’Académie des Science d’Outre-Mer, a salué les participants et les invités au colloque et a présenté brièvement le déroulement du colloque. 

Les communications ont été présentées dans six sections thématiques : Histoire de la Géorgie (6 communications), Littérature géorgienne et Études kartvélologiques (3 communications), Système éducatif et Science en Géorgie (4 communications), Culture géorgienne (3 communications), Francophonie et Économie géorgienne (3 communications), Sport et tourisme (4 communications). Les communications étaient présentées par 13 chercheurs géorgiens (dont 3 œuvrant en France) et 10 chercheurs français. Les interventions étaient suivies par les membres de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer et de La Renaissance Française, les représentants de l’Association géorgienne, les professeurs et les étudiants géorgiens de différentes universités françaises. Les communications ont suscité un vif intérêt du public et ont été suivies de débats animés.

À la fin du colloque, Monsieur Pierre Gény, Secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer a porté un discours de clôture.

Le colloque a été poursuivi de plusieurs cérémonies :

Sur la présentation de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie, deux participants français au colloque, Monsieur Gérard Dédéyan, Historien, Professeur émérite à l’Université Paul Valéry – Montpellier 3, Docteur  Honoris Causa de l’Université d’État Ilia, et Monsieur Bernard Outtier, éminent kartvélologue,  Docteur  Honoris Causa de deux universités géorgiennes, lauréat de l’Ordre de la Toison d’or de Géorgie, ont été distingués de la Médaille d’Or du Rayonnement Culturel de La Renaissance Française.

C’est le Prince Gabriel de Broglie, de l’Académie française, Président honoraire de La Renaissance Française, qui leur a remis cette décoration.

Mzago Dokhtourichvili a fait une brève présentation de l’Anthologie des littératures de langue française, co-dirigée avec la Professeure de l’Université d’État Ilia, Madame Atinati Mamatsashvili et préfacée par Monsieur Denis Fadda, Président international de La Renaissance Française, publiée en novembre 2022 par les Éditions de l’Université d’État Ilia.

Huit lycéens de l’École Française du Caucase (Tbilissi, Géorgie) ont fait une présentation impressionnante de leur ouvrage – Relations franco-géorgiennes à travers l’histoire – rédigé en géorgien et en français.

Le colloque a été clôturé par les chants polyphoniques exécutés par deux ensembles folkloriques géorgiens de Paris – L’harmonie géorgienne (ensemble de filles) et Marani (ensemble d’hommes).

Les photos

Jour 1 : https://we.tl/t-NCsCtM9iFa

Jour 2 : https://we.tl/t-A9U0Ai1yOd

PROGRAMME La Géorgie à la croisée des cultures

À présent, Georges Bériachvili enseigne le piano à l’Établissement Stanislas (Paris), l’histoire de la musique au Conservatoire Serge Rachmaninoff  (Paris), ainsi que son cours d’auteur « Le geste expressif et la cognition musicale incarnée – théorie et pratique » – au Conservatoire supérieur d’État de Tbilissi.

Georges BÉRIACHVILI fait partie de rares musiciens dont la personnalité s’est forgée hors des sentiers battus des carrières artistiques. Il a commencé le piano à l’âge de sept ans, mais a interrompu ses études musicales après le premier cycle. Vers 14 ans, il a repris la musique en autodidacte, en fréquentant cependant plusieurs professeurs au fil des années, dont la pianiste franco-géorgienne Etheri Djakeli. À l’âge de 23 ans, après avoir reçu une formation scientifique (ingénieur en chimie organique), il a intégré le Conservatoire supérieur d’État de Tbilissi, avec une spécialisation en théorie et histoire de la musique. Dans le même temps, il a commencé à se produire en tant que pianiste.

En 2001 il s’est installé en France, où il mène, depuis, une activité de concertiste, de pédagogue et de musicologue. Son répertoire de soliste et de chambriste s’étend de Bach et Rameau aux compositeurs du XXIe siècle (F.-B. Mâche, N. Zourabichvili, N. Vérin, J. Lech…). Il a également réalisé plusieurs enregistrements parus en CDs en France et en Géorgie.

En 2006, Georges Bériachvili a obtenu le premier prix du Cycle de perfectionnement en musicologie au CNSM de Paris et un doctorat à l’Université de Rouen pour un travail sur l’avant-garde du XXe siècle (Stockhausen, Xenakis, Ligeti). Il a publié plusieurs articles fondamentaux en théorie, psychologie et philosophie de la musique.

Pendant plusieurs années, Georges Bériachvili a été co-organisateur et participant régulier du festival «Tbilissi – Soirées de la musique contemporaine».

En 2012 son activité pianistique a été récompensée par le Prix Simone et Cino Del Duca décerné par l’Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France.

 

La Délégation de La Renaissance Française en
Géorgie
exprime sa solidarité au peuple ukrainien

 2e   Appel à Communications

Les littératures de langue française au service de l’expression de la
diversité
10e colloque international organisé par le CODFREURCOR
et
La Délégation de La Renaissance Française en Géorgie
22-24 Novembre 2022
Université d’État Ilia, Tbilissi, Géorgie

Date limite le 20 juillet 2022                                                                                                                                                                                                                                          Appel à Communications

27 mai

L’attribution du Prix Goncourt. Choix de la Géorgie 2021 à l’écrivain sénégalais de langue française Mohamed Mbougar Sarr pour le roman La plus secrète mémoire des hommes

https://drive.google.com/file/d/18tdQckyuChFWmtd9aay7tg6mbokJuKkZ/view?usp=sharing

Le 30 juin, le Centre de manuscrits Kornéli Kékélidzé de Géorgie, créé en 1958 et que Monsieur Zaza Aleksidzé avait dirigé de 1988 à 2006, a organisé une rencontre, en présence d’éminents chercheurs géorgiens, pour célébrer cette date et pour lui remettre La Médaille d’or du Rayonnement Culturel dont La Commission Supérieure d’attribution des distinctions de La Renaissance Française a bien voulu honorer ses activités académiques, scientifiques et culturelles.
Il n’a pas pu assister à l’événement, étant dans l’impossibilité de se déplacer à cause de sa santé fragile. C’est donc à son épouse, Madame Marina Aleksidzé, que l’Ambassadeur de France, Monsieur Diégo Colas, Président d’honneur de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie, qui lui a remis cette distinction.

 

L’Assemblée générale de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie

Le jeudi 25 novembre, dans le cadre de la célébration de la 3e édition de la Journée internationale des Professeurs de français, s’est tenue l’Assemblée générale de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie, en présence de son Excellence, Ambassadeur de France en Géorgie, Président d’honneur de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie, Monsieur Diégo Colas, du Directeur de l’Institut Français de Géorgie, Conseiller de coopération et d’action culturelle, Monsieur Pierre Clouet, du Directeur régional de l’AUF en Europe centrale et orientale, Monsieur Mohamed Ketata, qui ont salué les participants à l’Assemblée tout en soulignant l’apport des francophones géorgiens à la réalisation de la cause commune – promouvoir le rayonnement de la langue et la culture française et francophone en Géorgie.

La présidente de la Délégation, Mzago Dokhtourichvili, Professeure émérite à l’Université d’État Ilia, a présenté le rapport d’activités réalisées la première année de la création de la Délégation. Les responsables des sections, membres du bureau, qui œuvrent dans différentes institutions en faveur du rayonnement de la langue et la culture française et francophone en Géorgie, ont présenté un compte rendu détaillé de leur participation aux événements programmés par la Délégation et des activités qu’ils réalisent au sein de leurs institutions respectives (voir les détails dans la rubrique NOS ACTIVITÉS).

L’événement marquant de l’Assemblée a été l’annonce par le Président d’honneur de la Délégation, Monsieur Diégo Colas, de la décision de la Commission supérieure d’attribution des distinctions de La Renaissance Française d’honorer la poète géorgienne Mme Khatuna MZARELUA de la Médaille d’Or des Valeurs francophones pour les deux recueils de poèmes qu’elle a rédigés et publiés en français.

L’Assemblée a accueilli les représentants de différents pays francophones qui ont apporté leurs contributions au projet de la Délégation portant sur la rédaction et la publication d’une Anthologie de littérature de langue française, Monsieur Van Cong TRAN (pour la littérature vietnamienne de langue française), Monsieur Gerardo ACERENZA (pour la littérature canadienne de langue française), Monsieur Nabil EL JABBAR (pour la littérature maghrébine de langue française), Monsieur Bachir Ramsir NIANE (pour la littérature guinéenne de langue française). La présidente de la Délégation les a remerciés, ainsi que les autres collègues et les membres de leurs équipes respectives, qui n’ont pas pu rejoindre l’Assemblée – Madame Marie-France ANDEME ALLOGO et Madame Carine MENGUE (pour la littérature gabonaise de langue française), Madame Ileana EIBEN (pour la littérature roumaine de langue française), Monsieur Karl AKIKI (pour la littérature libanaise de langue française), Monsieur Louis-Martin ONGUENE ESSONO (pour la littérature camerounaise de langue française), Monsieur Jean-Paul Biruru RUCINAGISA (pour la littérature congolaise de langue française).

L’Anthologie réunira les écrivains de langue française de 15 pays, dont belges, suisses et luxembourgeois.

L’Assemblée générale a pris la décision d’attribuer le statut de membre d’honneur de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie aux auteurs qui ont contribué à la rédaction de ladite Anthologie.

La publication de l’Anthologie est prévue pour l’automne 2022.

L’assemblée générale a approuvé le programme à réaliser en 2022 qui nécessite l’implication de toutes les sections et membres de sections:

  1. Organisation, dans les écoles et les universités, de manifestations consacrées au 400e anniversaire de Molière
  2. La poésie géorgienne dans la langue de Molière. Cycle de rencontres avec les poètes géorgiens traduits en français
  3. Publication de l’Anthologie de littérature de langue française
  4. Organisation du colloque international portant sur les littératures de langue française avec la participation des collègues qui ont contribué à la rédaction de l’Anthologie
  5. Organisation, à Paris, d’un colloque sur la Géorgie.
  6. Organisation de manifestations dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la Francophonie : faire connaître les pays francophones au public géorgien – Le Maroc.
  7. Présentation, pour les promotions du mois de mai et du mois de novembre, des candidats pour l’attribution d’une des distinctions attribuées par La Renaissance Française.  

Enregistrement de l’Assemblée Générale de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie – 25 novembre 2021

https://drive.google.com/file/d/12EkhACI5JqxijmsLKO8ihRyRytvHds9E/view?usp=sharing

La censure en poésie et la tour d’ivoire

Du 3 au 5 décembre, la Maison des écrivains géorgiens, en partenariat avec l’Agence Trames et Toute la Culture, a organisé le festival littéraire en ligne Voyage au Caucase – Géorgie qui commémore les 100 ans de l’amitié franco-géorgienne et la première vague d’immigration en France.

La section La censure en poésie et la tour d’ivoire a été animée par le membre de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie, Monsieur Bachana Chabradzé, poète et traducteur, notamment de l’anthologie Je suis nombreuses. Quinze poètes géorgiennes. Il a eu comme invités deux grands poètes contemporains, Lia Sturua et Besik Kharanauli. L’entretien s’est déroulé en présence de la directrice de la Maison d’éditions L’Inventaire, Madame Anne Coldefy-Faucard, qui a publié ladite anthologie.

L’enregistrement de l’entretien :
https://www.youtube.com/watch?v=zNiJzPoFKZk

Rencontres à l’Université d’État d’Enseignement de Gori

Monsieur Gocha Javakhishvili, vice-président de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie, chercheur à l’Institut Diplomatique du Ministère des Affaires Etrangères, détaché auprès du Ministère de la Culture, des Sports et de la Jeunesse, Madame Nathia Mskhaladze, attachée de coopération universitaire et scientifique de l’Ambassade de France en Géorgie, responsable de la section de coopération interuniversitaire au bureau de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie et Madame Nastasia Dhomps, responsable de l’espace Campus France en Géorgie se sont rendus au sein de l’Université d’État d’Enseignement de Gori

Une rencontre a été organisée avec les étudiants afin de répondre à toutes leurs questions concernant les études en France et les procédures pour candidater.

Des échanges avec le Recteur et le Responsable des relations internationales de l’Université ont également permis de discuter de l’importance de l’enseignement du français. A cette occasion, le Centre de langue et de culture françaises de l’Université a reçu de nouveaux ouvrages de la médiathèque de l’Institut français, qui sont dès maintenant disponibles pour les étudiants !

Merci à l’Université d’État d’Enseignement de Gori pour l’accueil et l’intérêt qu’elle porte à l’enseignement du français!

Nos activités dans le cadre de la célébration de la Francophonie

Le 28 mars

La Francophonie littéraire 

Les étudiants de deux Universités – Université d’État Ilia, Université d’État Akaki Tsérétéli de Koutaïssi – ont présenté les littératures de langue française de quatre pays – Suisse, Liban, Vietnam, Cameroun.

https://drive.google.com/file/d/1IFE7Q9F4UT6-d63bW1TGOlIpr2KkIT1C/view?usp=sharing

Le 31 mars, à la Maison des Écrivains

Remise du Prix Guéronti Kikodzé pour la meilleure traduction du roman français en géorgien.

Le jury a distingué deux traductions réalisées par les traducteurs bien chevronnés

– Monsieur Géorges EKIZASHVILI, pour la traduction du dernier roman d’Albert Camus Le premier homme,

– Monsieur Paata JAVAKHISHILI, pourle roman de Mathias Énard Boussole  

Remise du Prix de La Renaissance Française

MÉDAILLE D’OR DES VALEURS FRANCOPHONES À KHATUNA MZARELOUA

par son Excellence, Ambassadeur de France en Géorgie,

Monsieur Diégo COLAS, Président d’honneur de la Délégation de La Renaissance Française en Géorgie

Le 04 avril

Le premier événement organisé dans le cadre de la SÉRIE LITTÉRAIRE CONSACRÉE AU 400e ANNIVERSAIRE DE MOLIÈRE: LA LITTÉRATURE GÉORGIENNE DANS LA LANGUE DE MOLIÈRE                    

Rencontre des élèves du Lycée de Cadets de la ville de Koutaïssi avec les poètes géorgiennes, auteures de l’Anthologie Je suis nombreuses. Quinze poètes géorgiennes

Le 18 avril

FAIRE CONNAÎTRE LES PAYS FRANCPHONES EN GÉORGIE : LE ROYAUME DU MAROC À L’HONNEUR

L’événement s’est déroulé en français avec la participation des élèves et enseignants des écoles secondaires, les étudiants et les professeurs des universités géorgiennes et marocaines, des membres de la Délégation géorgienne de La Renaissance Française.

https://drive.google.com/file/d/12Nf47Wq-8ch0OHhqafBI1gLm2fmtDRF-/view?usp=sharing

Fin mai

Parution du 8e numéro de la revue EISH

https://ojs.iliauni.edu.ge/index.php/eish/issue/view/35

 
 

 

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